Des 16 règles d’or que vous dispensez dans « Le Pouvoir des gentils », quelles sont les 3 à mettre au-dessus du panier de la gentillesse ?

Etre bienveillant, respectueux et honnête !

La bienveillance est un synonyme de la gentillesse qui consiste à être attentif au bien-être de l’autre, et qui installe encore une fois cette relation de confiance qui est nécessaire au partage et à la réussite de tout projet. C’est une qualité de cœur.

Le respect, pas celui inspiré par la crainte du grade ou de la réputation de son interlocuteur, mais par cette valeur morale, bien différente de l’inclination, qui parle d’estime de l’autre, qui que soit l’autre et quel que soit son grade. Quoi de plus merveilleux que de sesentir pris en compte, respecté et écouté ?

L’honnêteté, parce que sans elle, tout est fichu à plus ou moins court terme. Je ne parle même pas de l’honnêteté de base qui consiste à respecter la loi, mais bien de l’honnêteté intellectuelle qui se traduit par des comportements congruents et authentiques. La congruence, c’est lorsque ce que vous dites avec les mots colle précisément avec ce que vous montrez par vos comportements, et ce que vous pensez profondément. La malhonnêteté, aggravée par le manquement au cadre défini, crée les contextes de révolte. Et si vous ajoutez à cela un traitement inhumain, vous avez entre les mains une poudrière en devenir.

La gentillesse a non seulement toute sa place, mais elle est stratégique pour mener à bien un projet. Et encore plus le projet de redressement de notre pays. Economiquement, mais aussi relationnellement, socialement.

Autres références bibliographiques : Managez humain, c’est rentable, de Franck Martin (ed. Deboeck, 2008), Cahier d’exercices pour oser la gentillesse, d’Arnaud Soutif (ed. ESF, 2012) et Petit éloge de la gentillesse, d’Emmanuel Jaffelin (ed. Bourin, 2010).

Propos recueillis par Marlène Duretz

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